L’Espace musée Charles Léandre rend hommage, durant tout l’été, à un grand nom de la peinture normande : André Hambourg (1909-1999). Cette exposition riche d’une centaine de toiles et de dessins met en avant l’œuvre augeronne de l’artiste et est réalisée grâce à la collaboration de son épouse Nicole Hambourg.
illustrations :
Mai à Englesqueville 1997 – H/T – Collection privée
Une pomme, 1990 – H/T – Collection privée
Eric Lefèvre, commissaire de l’exposition, précise ainsi le propos de ce rendez-vous :
Pour cet été, le musée Leandre de Condé-sur-Noireau propose une balade à travers les “campagnes” du peintre André Hambourg. Il n’est pas vraiment nécessaire de présenter l’artiste tant sa notoriété a depuis longtemps dépasse les frontières. C’est cependant un voyage inhabituel dans son œuvre – méconnu du grand public – auquel nous vous invitons. D’André Hambourg, chacun admire ses tableaux décrivant nos côtes ou ses vues de Paris, de Venise ou de New-York. Il s’agit ici de découvrir un univers très différent puisque rural.
Fasciné par les beautés de la nature, le peintre aime planter son chevalet dans les jardins de sa maison de la Thillaye à Englesqueville-en-Auge. Là, il regarde les travaux des champs, la récolte des pommes dans son verger ou le grand alambic fabriquer le cidre. Il n’ a pas d’yeux assez tendres pour dessiner son “arche de Noé” et notamment L’oie Trompette, reine de la basse-cour, qui jalouse le troupeau de chèvres. Le ciel, comme lorsqu’il installe son chevalet sur les plages de Trouville ou de Deauville, reste une constante de l’œuvre. “Le paysage est un genre impossible à cause du ciel” déclarait le Barbizonien Jules Dupré (1811-1889).
Pourtant comme les Impressionnistes, Hambourg aime à capter les variations du ciel, de l’aube au coucher du soleil. Cette exposition met également en évidence les différentes impressions émanant des études, extrêmement diversifiées, de ce peintre de plein air qui sait nous transmettre sa vision personnelle de la nature.
Immergé dans son joli domaine normand, Hambourg parvient à une osmose entre son émotion et son regard.
illustration : le tracteur, les chèvres et le foin, 1972 – H/T – Collection André Hambourg, Ville de Deauville.
Les Rendez-vous de l’expo :
Le mardi 4 septembre à 16h :
Madame Lydia HARAMBOURG, historienne et écrivain d’art, auteur notamment du Dictionnaire des Peintres de l’Ecole de Paris et du catalogue raisonné de l’oeuvre peint d’André Hambourg, proposera une visite commentée de l’exposition en présence d’Anne d’ORNANO, ancien Président du Conseil Général du Calvados, et amie d’André et de Nicole HAMBOURG.
Visite commentée de l’exposition – 15h
Vendredi 13 juillet
Vendredi 27 juillet
Vendredi 3 août
Visites du dimanche en famille – 15h
Dimanche 8 juillet
Dimanche 19 août
Dimanche 16 septembre
Dimanche 7 octobre
Ateliers du mercredi – 14h30
Mercredi 26 septembre
Mercredi 10 octobre
illustration : Timothée, 1992 – dessin au feutre – Collection privée.
L’exposition est mise place grâce au concours de l’Association des Amis d’André Hambourg et à la collaboration de la ville de Deauville pour la présentation d’un grand nombre d’œuvres issues des collections municipales .
A VOIR : du dimanche 22 juillet au dimanche 19 août 2012 – Exposition André Hambourg – A l’occasion des 20 ans du Centre International de Deauville
Découverte de l’artiste en quelques dates :
Né à Paris en 1909, André Hambourg s’intéresse d’abord à la sculpture puis est élève de Lucien Simon à l’école des Beaux-Arts. Il participe dès 1928, à de nombreux salons comme celui des Tuileries ou celui des Indépendants.
En 1937, il visite pour la première fois la Normandie et se rend à Honfleur. C’est pour le peintre inspiré par les grandes étendues d’eau, une révélation.
A partir de 1932, il illustre de nombreux ouvrages. Mais Lauréat du prix Abd-el-Tif en 1933, il séjourne dix ans en Afrique du Nord et voyage à travers le Maroc et l’Algérie. La guerre l’y surprend et il devient correspondant de guerre, mais apprend à travailler sous une autre lumière, plus intense.
Les combats terminés, il revient en France, épouse la petite-fille du docteur Rachet, ami de Boudin. Devenu peintre officiel de la marine en 1952, il partage sa vie entre son atelier de Saint-Rémy-de-Provence et la Normandie dans sa maison d’Englesqueville-en-Auge.
André Hambourg est l’un des maîtres de l’Ecole post-impressionniste moderne. Il possède un don d’observation aigu qui lui fait trouver le trait décisif et aime traquer l’atmosphère particulièrement changeante des bords de mer normands. En touches discontinues, ses tableaux représentent le plus souvent les plages animées de Deauville ou de Trouville, ou le port de Honfleur. André Hambourg disparait à Paris le 4 décembre 1999.
Eric Lefèvre – Peintres de Normandie – éditions Orep
illustration : Esquisse d’autoportrait – encre de chine au calame – Collection privée