L’espace musée Charles Léandre met à l’honneur cet hiver l’artiste Jean Dries au travers d’une rétrospective rassemblant une centaine d’oeuvres issues de collections publiques et privées.
Pour Sébastien Driesbach, le fils de Jean Dries :
“Des « Grands-parents Driesbach » de 1920 à la « Sainte Victoire » laissée inachevée en 1973, les visiteurs pourront apprécier la diversité de l’oeuvre d’un créateur pour qui la liberté de l’artiste ne pouvait connaître de limites : maîtres du passé, choix des sujets, choix des techniques, Dries a tout observé, tout étudié, tout essayé.
Seule la frontière de l’abstraction n’a jamais été franchie… mais être figuratif ne signifie pas être réaliste : Dries ne se prive pas d’interpréter, voire de transposer la nature ; on le voit par exemple dans son « paysage dans la colline » de 1947, révélateur des expériences tentées pendant la « période rouge » par l’artiste.
Rendre par la couleur l’émotion ressentie devant les êtres et les choses semble avoir été une constante dans l’oeuvre de Dries. Que ce soit dans les forêts de Lorraine ou sous les lumières du midi, les notes laissées par l’artiste montrent un souci permanent de rechercher l’expression la plus juste de ses impressions… jusqu’à l’aveu des difficultés rencontrées pour rendre la transparence, la fluidité des lumières de l’estuaire de la Seine.”
illustrations :
Le grand nu, 1960 – huile sur toile – collection particulière
Les enfants dans l’atelier vers 1955 – aquarelle avec rehauts de gouache – collection particulière
Honfleur et la côte de Grâce vers 1954 – huile sur toile – collection particulière