L’exposition Marianne van Der Linden-Urban (1915-1997), un monde revisité présente le parcours d’une artiste au talent multiple (dessins, peintures, sculptures) diplômée de l’école des Beaux-Arts de Berlin en 1937 et amie de la peintre allemande Charlotte Salomon. En 1950, sa rencontre avec Nick van Der Linden l’amène à Aunay-sur-Odon. Très influencée par son enfance passée dans la ferme de son oncle, Marianne peint et dessine les paysages, les animaux, les jeux d’ enfants mais le décès précoce de son frère l’entraîne vers des sujets plus spirituels et philosophiques. Cependant son sens aigu de l’observation l’amène à réaliser de nombreux portraits de ses amis, seule dans son atelier. Elle participe à de nombreuses expositions, au salon d’automne des Indépendants à Caen, à la galerie Cadomus de son ami Jacques Pasquier, puis à Paris, Vichy et en Allemagne à Würzburg. Elle est professeur d’Arts plastiques à Douvres la Délivrande de 1962 à 1972. Après avoir habité Basseneville de 1966 à 1968, elle s’établit définitivement à Longvillers et se consacre à son art.
Martine Baransky, commissaire de l’exposition :
Tout d’abord, les couleurs ! Celles des tableaux de Marianne van Der Linden aimantent notre regard. La couleur atteint l’âme disait Kandinsky et nous éveille à notre propre source spirituelle. Ici, le bleu, le rouge, le jaune illuminent les toiles. Le plaisir surgit et avec lui le désir de contempler, de pénétrer au plus profond chaque oeuvre.
L’exposition de Condé présente un ensemble de 80 oeuvres, des carnets de croquis et des photos de l’artiste.
illustrations :
La ronde des enfants et du linge, 1957-58, tempéra, coll privée
Autoportrait, 1952, tempera, coll privée
Marché aux chevaux d’Aunay-sur-Odon, années 1950, tempera sur isorel, cool privée
La sieste étatII, Aunay-sur-Odon 1952, huile sur toile, coll privée
La grosse vache, 1950, huile sur toile, coll privée
A noter : le musée sera fermé du 14 au 17 juillet inclus et du 12 au 15 août inclus